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Dieu, un sujet toujours passionnant

9782368650141FSLa question de Dieu, qui s'y intéresse encore ? Evidemment, la question est provocatrice, mais il est tout de même révélateur de constater que dans notre section de la bibliothèque consacrée au sujet « Dieu », très peu de nouveautés ont rejoint cette étagère ces dernières années. Et elles n'ont pas spécialement rencontré de succès.
Or, nous venons de découvrir un petit livre savoureux, malicieux et - pour tout dire - très stimulant : « Dieu » de Paul Clavier, philosophe de sensibilité catholique (cliquez ici pour afficher la notice dans notre catalogue). Pourtant, il faut bien concéder que le titre et la couverture ne sont pas très attirantes à prime abord.
Mais une fois le livre ouvert, quelle surprise ! Il est structuré en 100 questions parfois classiques (no 14 : Dieu reste-t-il impuissant face au mal ? ) mais souvent amusantes (no 67 : Dieu apprécie-t-il les banquiers ?). L'auteur réalise le tour de force de rester concis, synthétique, percutant, amusant, au fil des pages. En somme, c'est un livre rare, qui éveille l'intelligence de son lecteur. Pour conclure ce billet,

nous ne résistons pas à vous proposer un extrait, ci-dessous. Il s'agit de la réponse à la question no 02 : « Faut-il écrire Dieu avec un « D » majuscule ? ».


Lors d'un test d'embauche, on vous fait subir une épreuve graphologique. Soudain, au détour d'une phrase apparaît Dieu (le mot, pas la personne). Dilemme : si vous l'orthographiez avec une majuscule, vous allez passer pour une grenouille de bénitier, fanatique ou intégriste ; mais si vous lui flanquez une minuscule, vous passerez pour un athée endurci qui ne respecte même pas la croyance d'autrui. Or, on ne peut pas plaire à tout le monde. C'est l'occasion de réfléchir. En général, la majuscule sert à désigner un individu unique (...)...La majuscule pourra signifier une sorte de majesté, de respect, mais aussi d'une certaine distance, et peut-être de la méfiance. Affubler Dieu d'une majuscule ne signifie pas qu'on croit en sa réalité : des personnages mythiques comme le Yeti (...) peuvent aussi avoir droit à ce privilège typographique. On peut donc continuer d'employer la majuscule, quand il s'agit d'évoquer la conception d'un Dieu personnel, sans pour autant cautionner son existence.


Robin Masur, Chef de service du CIDOC.